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Catéchèse sur les fruits du rosaire (Mystères Lumineux et Douloureux)

Au Moyen-Age, comme autrefois chez les Romains, les personnes nobles portaient des couronnes de fleurs, qui plus tard furent transformées en diadèmes d’or pour ceindre le front des rois. Ces couronnes étaient offertes aux personnages de distinction, à titre de redevance. Reine du Ciel, la Vierge Marie a droit aux mêmes hommages et l’Eglise nous exhorte à lui offrir comme Fille du Père, Mère du Fils et Epouse du Saint-Esprit des couronnes de roses dont elle nous montre toutes les beautés. De nos jours, la méditation du Rosaire ne se limite pas à une coutume ou une simple dévotion, elle est devenue une impérative nécessité. Dans toutes ses apparitions ou par des révélations privées, la Sainte Vierge Marie nous exhorte à utiliser le Rosaire comme arme spirituelle. Elle affirme que nous pouvons arrêter une guerre par la récitation du Rosaire. Par nos méditations des mystères du Rosaire, nous formons une puissante armée pour lutter contre toutes sortes de maux. Parmi de multiples témoignages, citons en premier lieu celui de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort : « Le Rosaire récité avec la méditation des mystères nous élève insensiblement à la connaissance parfaite de Jésus-Christ ; purifie nos âmes du péché ; nous rend victorieux de tous nos ennemis ; nous rend la pratique des vertus facile ; nous embrase de l’amour de Jésus-Christ ; nous enrichit de grâces et de mérites ; nous fournit de quoi payer toutes nos dettes à Dieu et aux hommes et enfin, nous fait obtenir de Dieu de grandes grâces ». Le pape Benoît XVI pour sa part disait : « Le Rosaire est un moyen donné par la Vierge pour contempler Jésus et, en méditant sa vie, l’aimer et le suivre toujours plus fidèlement »


Avant de développer l’importance et la puissance du Rosaire, nous poursuivons notre catéchèse commencée avec les fruits des mystères Joyeux et Glorieux, en présentant les mystères Lumineux et Douloureux


Mystères lumineux


Premier mystère : Le Baptême de Jésus au Jourdain (Mt 3, 13-17)

Fruit du Mystère : l’état de grâce ; l’accueil du Saint-Esprit

« La grâce est la faveur, le secours gratuit que Dieu nous donne pour répondre à son appel ; devenir enfants de Dieu, fils adoptifs, participants de la divine nature, de la vie éternelle. C’est une participation à la vie de Dieu. La grâce est d’abord et principalement le don de l’Esprit qui nous justifie et nous sanctifie. Mais la grâce comprend aussi les dons que l’Esprit nous accorde pour nous associer à son œuvre, pour nous rendre capables de collaborer au salut d’autrui et à la croissance du Corps du Christ, l’Eglise. Si donc quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle (2 Co 5, 17-18) CEC 1996-1999).


Deuxième mystère : Les Noces de Cana (Jn 2, 1-12)

Fruit de mystère : La confiance en la Volonté de Dieu et en Marie

« Qui dit Dieu, dit un être constant, immuable, toujours le même, fidèle, parfaitement juste. D’où il suit que nous devons nécessairement accepter ses Paroles et avoir en Lui une foi et une confiance entières. Il est Tout-Puissant, clément, infiniment porté à faire du bien. Qui pourrait ne pas mettre en Lui toutes ses espérances ? Et qui pourrait ne pas L’aimer en contemplant les trésors de bonté et de tendresse qu’Il a répandu sur nous ? (CEC 2086) C’est par la prière que nous pouvons « discerner quelle est la volonté de Dieu » (Rm 12, 2) et obtenir la constance pour l’accomplir » (He 10, 36). « Si quelqu’un fait la volonté de Dieu, celui-là Dieu l’exauce » (Jn 9, 31 ; 1 Jn 5, 14) CEC 2826-2827.


Troisième mystère : L’annonce du Royaume de Dieu (Mc 1, 15)

Fruit du mystère : Invitation à la conversion, à la conversion intérieure et à la sainteté, à l’évangélisation

« Pour accomplir la volonté du Père, le Christ inaugura le Royaume des cieux sur terre » Or, la volonté du Père, c’est d’élever les hommes à la communion de la vie divine. Le Christ est au cœur du rassemblement des hommes dans la « famille de Dieu ». Il les convoque autour de Lui par sa Parole, par ses signes qui manifestent le règne de Dieu, par l’envoi de ses disciples. A cette union avec le Christ tous les hommes sont appelés. Tous les hommes sont appelés à entrer dans le Royaume. Ce Royaume messianique est destiné à accueillir les hommes de toutes les nations (Mt 8, 11 ; 28, 19). Pour y accéder, il faut accueillir la parole de Jésus » CEC 541 à 543.


Quatrième mystère : La Transfiguration (Lc 9, 28-36)

Fruit du mystère : la Contemplation

« La Transfiguration du Christ a pour but de fortifier la foi des apôtres en vue de la passion : la montée sur la « haute montagne » prépare la montée au Calvaire. La Transfiguration nous donne un avant-goût de la glorieuse venue du Christ « qui transfigurera notre corps de misère pour le conformer à son corps de gloire » (Ph 3, 21). Dans la gloire du ciel, les bienheureux continuent d’accomplir avec joie la volonté de Dieu par rapport aux autres hommes et à la création toute entière. Déjà ils règnent avec le Christ ; avec Lui « ils règneront pour les siècles des siècles » (Ap 22, 5 ; Mt 25, 21-23). La contemplation est regard de foi, fixé sur Jésus. La contemplation porte son regard sur les mystères de la vie du Christ. Elle apprend ainsi « la connaissance intérieure du Seigneur » pour L’aimer et Le suivre davantage ». CEC 556 ; 568 ; 1029 ; 2715.


Cinquième mystère : L’Institution de l’Eucharistie (Jn 13)

Fruit du Mystère : La pratique des Sacrements ; la sanctification

« Il nous faut considérer l’Eucharistie : comme action de grâces et de louange au Père ; comme mémorial sacrificiel du Christ et de son corps ; comme présence du Christ par la puissance de sa parole et de son Esprit. L’Eucharistie est le cœur et le sommet de la vie de l’Eglise car en elle le Christ associe son Eglise et tous ses membres à son sacrifice de louange et d’action de grâces offert une fois pour toute sur la Croix à son Père ; par ce sacrifice, Il répand les grâces du salut sur son Corps qui est l’Eglise. L’Eucharistie est le mémorial de la Pâque du Christ : c’est-à-dire de l’œuvre du salut accompli par la vie, la mort et la résurrection du Christ, œuvre rendue présente par l’action liturgique. En toute notre vie, notre Père nous appelle « à la sanctification » (1 Th 4, 7) CEC 1358 ; 1407 ; 1409 ; 2813.


Mystères Douloureux


Premier mystère : L’Agonie de Jésus au jardin des oliviers (Mt 26, 36-50 ; Mc 14, 32-46 ; Lc 22, 39-48)

Fruit du mystère : La contrition, la pénitence, la réconciliation

« Revenir à la communion avec Dieu après l’avoir perdue par le péché est un mouvement né de la grâce du Dieu plein de miséricorde et soucieux du salut des hommes. Il faut demander ce don précieux pour soi-même comme pour autrui. Parmi les actes du pénitent, la contrition vient en premier lieu. Elle est « une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir ». Quand elle provient de l’amour de Dieu aimé plus que tout, la contrition est appelée « parfaite » (contrition de charité). La contrition dite « imparfaite « (ou attrition » est, elle aussi, un don de Dieu, une impulsion de L’Esprit Saint. Elle naît de la considération de la laideur du péché ou de la crainte de la damnation éternelles et des autres peines dont est menacé le pécheur (contrition de crainte » CEC 1489 ; 1451 ; 1452 ; 1453.


Deuxième mystère : La Flagellation de Jésus (Mt 27, 26 ; Mc 15, 15 ; Jn 19, 1)

Fruit du mystère : La mortification, la guérison de nos corps et de nos sens

« L’appel du Christ à la conversion continue à retentir dans la vie des chrétiens. C’est une tâche ininterrompue. Cet effort de conversion n’est pas seulement une œuvre humaine. Il est le mouvement du cœur contrit attiré et mû par la grâce à répondre à l’amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimés le premier. L’appel de Jésus à la conversion et à la pénitence ne vise pas d’abord des œuvres extérieures, mais la conversion du cœur, la pénitence intérieure qui est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout cœur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commises » CEC 1428 ; 1430 ; 1431.


Troisième mystère : Le couronnement d’épines (Mt 27, 27-31 ; Mc 15, 16-20 ; Jn 19, 2-15)

Fruit du mystère : la mortification de nos pensées et de notre esprit

« La pénitence intérieure comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en l’aide de sa grâce. Cette conversion du cœur est accompagnée d’une douleur et d’une tristesse salutaires que les Pères ont appelées affliction de l’esprit, repentir du cœur. Il faut que Dieu donne à l’homme un cœur nouveau (Ez 36, 26-27). Dieu fait revenir nos cœurs à Lui. Il nous donne la force de commencer à nouveau. C’est en découvrant la grandeur de l’amour de Dieu que notre cœur est ébranlé par l’horreur et le poids du péché et qu’il commence à craindre d’offenser Dieu par le péché et d’être séparé de Lui. L’Esprit Saint, le Consolateur donne au cœur de l’homme la grâce du repentir et de la conversion » (Ac 2, 36-38) CEC 1431 à 1433.


Quatrième mystère : Le portement de Croix (Mt 27, 31-33 ; Mc 15, 20-22 ; Lc 23, 26-32 ; Jn 19, 16-17)

Fruit du mystère : La patience dans les épreuves

« Dieu est un être constant, immuable, toujours le même, fidèle, parfaitement juste. Nous devons avoir en Lui une foi et une confiance entières. Il est Tout-Puissant, clément, infiniment porté à faire le bien. Qui pourrait ne pas mettre en Lui toutes ses espérances ? Et qui pourrait ne pas l’aimer en contemplant les trésors de bonté et de tendresse qu’Il a répandu sur nous ? Notre vie morale trouve sa source dans la foi en Dieu qui nous révèle son amour. L’espérance est l’attente confiante de la bénédiction divine et de la vision bienheureuse de Dieu ; elle est aussi la crainte d’offenser l’amour de Dieu. Par désespoir, l’homme cesse d’espérer de Dieu son salut personnel, les secours pour y parvenir ou le pardon de ses péchés » CEC 2086 ; 2090 ; 2091.


Cinquième mystère : Le Crucifiement et la mort sur la Croix (Mt 27, 34-61 ; Mc 15, 23-47 ; Jn 19, 18-42 ; Lc 23, 33-56)

Fruit du mystère : un amour plus grand pour Jésus mort pour nous sauver

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit (Mt 22, 37). La foi dans l’amour de Dieu enveloppe l’appel et l’obligation de répondre à la charité divine par un amour sincère. Le premier commandement nous ordonne d’aimer Dieu par-dessus tout et toutes les créatures pour Lui et à cause de Lui (Dt 6, 4-5). On peut pécher de diverses manières contre l’amour de Dieu : l’indifférence ; l’ingratitude ; la tiédeur ; l’acédie ou paresse spirituelle ; la haine de Dieu. Les vertus théologales de foi, d’espérance et de charité informent et vivifient les vertus morales. La charité nous porte à rendre à Dieu ce qu’en toute justice nous Lui devons en tant que créatures » CEC 2083 ; 2093 ; 2095.

La méditation des mystères du Rosaire est grande, sublime et divine. C’est le Ciel qui nous l’a donnée pour convertir les pécheurs les plus endurcis. Nous reviendrons ultérieurement sur la puissance du Rosaire et des transformations qu’elle opère en nous. En attendant nous pouvons déjà voir ce qu’elle promet et aussi ce que disent ceux qui en ont fait l’expérience et dont les témoignages abondent.


Les quinze promesses de Notre Dame du Rosaire


Elles ont été révélées au Bienheureux Alain de la Roche (1428- 1475), grand prédicateur du Rosaire, pour ceux qui récitent au moins le chapelet, en méditant les mystères du Rosaires.

1 - Celui qui persévérera dans la récitation de mon Rosaire recevra toutes les grâces qu’il demandera.

2 – Je promets ma très spéciale protection et de grands bienfaits à ceux qui réciteront dévotement mon Rosaire.

3 – Le Rosaire sera un bouclier puissant contre l’enfer, il détruira les vices, délivrera du péché, abattra l’hérésie.

4 – Le Rosaire fera germer les vertus et obtiendra aux âmes la miséricorde divine ; il substituera dans les cœurs l’amour de Dieu à l’amour du monde, les élevant au désir des biens célestes et éternels. Que d’âmes se sanctifieront ainsi !

5 – Celui qui se confie à moi par le Rosaire ne périra pas.

6 – Celui qui récitera pieusement le Rosaire en méditant les mystères, ne mourra pas de mauvaise mort ; pécheur, il se convertira ; juste, il persévérera dans la grâce, et il sera admis à la vie éternelle.

7 – Les vrais dévots de mon Rosaire ne mourront pas sans le secours de L’Eglise.

8 – Je veux que tous ceux qui réciteront mon Rosaire trouvent dans leur vie et à leur mort lumière et plénitude de grâces, et qu’ils participent aux mérites des bienheureux.

9 – Je délivrerai promptement du Purgatoire les âmes dévotes au Rosaire.

10 – Les vrais fils de mon Rosaire jouiront d’une grande gloire au Ciel.

11 – Tout ce qu’on demandera par le Rosaire, on l’obtiendra.

12 – J’assisterai dans tous leurs besoins ceux qui propagent mon Rosaire.

13 – J’ai obtenu de mon Fils que les confrères du Saint Rosaire aient pour frères les saints du Ciel dans la vie et dans la mort.

14 – Ceux qui récitent mon Rosaire sont mes fils bien-aimés, les frères de Jésus-Christ.

15 – La dévotion du Rosaire est un signe évident de prédestination.


Fin de l'article

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