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Catéchèse sur les fruits du rosaire (Mystères Joyeux et Glorieux)

Quand nous méditons les mystères du Rosaire, nous contemplons la vie de notre Seigneur Jésus et avec la Vierge Marie nous vénérons son Fils. Nous affirmons aussi que ces mystères portent du fruit. Avec l’aide du Catéchisme de l’Eglise Catholique, (CEC), nous verrons que ces fruits que le pape Jean-Paul II n’hésitait pas à définir comme étant « des fruits de sainteté » sont sources de grâces. Cette courte catéchèse nous offrira en même temps une méditation pour prier les mystères joyeux de notre Rosaire.


Premier mystère joyeux : l’Annonciation à Marie par l’Ange Gabriel et l’Incarnation du Christ  (Lc1, 26 – 38 ; Mt 1, 18 – 25)


  • Fruit du mystère : l’humilité.

« L’humilité est le fondement de la prière. L’humilité est la disposition pour recevoir gratuitement le don de la prière : l’homme est un mendiant de Dieu (CEC 2559). L’humilité confiante nous remet dans la lumière de la communion avec le Père et son Fils Jésus- Christ, et les uns avec les autres (CEC 2631).

L’oraison est la prière de l’enfant de Dieu, du pécheur pardonné qui consent à accueillir l’amour dont il est aimé et qui veut y répondre en aimant plus encore (Lc 7, 36-50 ; 19, 1-10). Ainsi l’oraison est l’expression la plus simple du mystère de la prière. L’oraison est un don, une grâce ; elle ne peut être accueillie que dans l’humilité et la pauvreté. Elle réalise l’union à la prière du Christ dans la mesure où elle nous fait participer à son mystère. (CEC 2713 – 2724).

Sainte Vierge Marie, Notre Dame de l’Annonciation, apprends-nous le recueillement, la confiance, apprends-nous à accomplir la seule volonté du Seigneur, apprends-nous l’humilité, le silence, apprends-nous à être porteurs de vie, d’espérance, d’Amour dans le Seigneur, apprends-nous à dire et redire, dans la sérénité, la foi, la confiance et l’Amour : « Voici la Servante du Seigneur ! »


Deuxième mystère joyeux : La Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth (Lc 1, 39-55)


  • Fruit du mystère : la charité fraternelle

« Par son adhésion entière à la volonté du Père, à l’œuvre rédemptrice de son Fils, à toute motion de l’Esprit-Saint, la Vierge Marie est pour l’Eglise le modèle de la foi et de la charité. Elle a apporté à l’œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. CEC 967 - 968)

Par la charité nous aimons Dieu par-dessus toute chose et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu. Elle est le « lien de la perfection » (Col 3, 14) et la forme de toutes les vertus. (CEC 1844). La charité est l’âme de la sainteté à laquelle tous sont appelés : « Elle dirige tous les moyens de sanctification, leur donne leur âme et les conduit à leur fin, Lumen Gentium n°42 (CEC 826).

Sainte Vierge Marie, Notre Dame de la Visitation, apprends-nous la disponibilité, la générosité, l’oubli de soi pour que, comme toi, nous allions sans hésitation, sans calcul, vers ceux et celles qui attendent un geste, une parole, un sourire, une aide. Avec eux, apprends-nous à redire, comme Toi auprès d’Elisabeth : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ! »


Troisième mystère joyeux : La Nativité de Jésus à Bethléem (Mt 2, 1-12 ; Lc 2, 1-20)


  • Fruit du mystère : l’esprit de pauvreté

Jésus enjoint à ses disciples de Le préférer à tout et à tous et leur propose de donner congé à tous leurs biens (Lc 14, 33) à cause de Lui et de l’Evangile (Mc 8, 35) Peu avant sa passion Il leur a donné en exemple la pauvre veuve de Jérusalem qui, de son indigence, a donné tout ce qu’elle avait pour vivre (Lc 21, 4). Le précepte du détachement des richesses est obligatoire pour entrer dans le Royaume des cieux. « Bienheureux les pauvres en esprit » (Mt, 5, 3). Les béatitudes révèlent un ordre de félicité et de grâce, de beauté et de paix. Jésus célèbre la joie des pauvres, à qui est déjà donné le Royaume (Lc 6, 20). Le Verbe appelle « pauvreté dans l’esprit » l’humilité volontaire d’un esprit humain et son renoncement ; et l’apôtre nous donne en exemple la pauvreté de Dieu quand il dit : « Il s’est fait pauvre pour nous » (2 Co 8, 9). (CEC 2544 – 2546).

Sainte Vierge Marie, Notre Dame de la Nativité, apprends-nous la soumission totale à la volonté du Seigneur ; apprends-nous la pauvreté, le dépouillement, l’accueil des petits, des plus faibles ; aide-nous à comprendre et accepter que les desseins de Dieu ne sont pas les nôtres ; apprends-nous à pardonner à ceux qui nous rejettent, apprends-nous à chanter la gloire de Dieu même dans l’épreuve et le dénuement.


Quatrième mystère joyeux : La présentation de Jésus nouveau-né au Temple (Lc 2, 22-38)


  • Fruit du mystère : la pureté et l’obéissance

Aux « cœurs purs » est promis de voir Dieu face à face et de Lui être semblables (1 Co 13,12 ; 1 Jn 3, 2) La pureté du cœur est le préalable à la vision. Dès aujourd’hui, elle nous donne de voir selon Dieu, de recevoir autrui comme un « prochain » ; elle nous permet de percevoir le corps humain, le nôtre et celui du prochain, comme un temple de l’Esprit Saint, une manifestation de la beauté divine. (CEC 2519). La purification du cœur exige la prière, la pratique de la chasteté, la pureté de l’intention et du regard. La pureté de cœur demande la pudeur qui est patience, modestie et discrétion. La pudeur préserve l’intimité de la personne. (CEC 2532-2533).

Obéir dans la foi, c’est se soumettre librement à la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même. Abraham est le modèle de cette obéissance que nous propose l’Ecriture Sainte. La Vierge Marie en est la réalisation la plus parfaite. Dans la foi, Marie accueillit l’annonce et la promesse apportées par l’ange Gabriel, croyant que « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1,37), et donnant son assentiment : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole »

(CEC 144 à 149). C’est par la prière que nous pouvons « discerner quelle est la volonté de Dieu » (Rm 12, 2) et obtenir « la constance pour l’accomplir » (He 10, 36). Jésus nous apprend que l’on entre dans le Royaume des cieux, non par des paroles, mais « en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 7, 21). (CEC 2826).

Sainte Vierge Marie, Notre Dame de la Présentation, apprends-nous à accepter et respecter les lois, les commandements du Seigneur, à aller au-devant des désirs du Seigneur, à tout lui offrir, à lui présenter ce que nous avons de meilleur, à garder même dans les épreuves, toute notre confiance, toute notre foi en Celui qui nous conduit. Apprends-nous à tout offrir au Père, en silence et Amour en union avec Toi et notre Sauveur.


Cinquième mystère joyeux : le recouvrement de de l’Enfant Jésus au Temple (Lc 2, 40-51)


  • Fruit du mystère : le zèle dans la réponse à l’appel de Dieu

« Les laïcs, en vertu de leur consécration au Christ et à l’onction de l’Esprit Saint, reçoivent la vocation admirable et les moyens qui permettent à l’Esprit de produire en eux des fruits toujours plus abondants. En effet, toutes leurs activités, leurs prières et leurs entreprises apostoliques, leur vie conjugale et familiale, leurs labeurs quotidiens, leurs détentes d’esprit et de corps, s’ils sont vécus dans l’Esprit de Dieu, et même les épreuves de la vie, pourvu qu’elles soient patiemment supportées, tout cela devient « offrande spirituelle, agréable à Dieu par Jésus-Christ » (1 P 2, 5) ; et dans la célébration eucharistique, ces offrandes rejoignent l’oblation du Corps du Seigneur pour être offertes en toute piété au Père. C’est ainsi que les laïcs consacrent à Dieu le monde lui-même, rendant partout à Dieu dans la sainteté de leur vie un culte d’adoration (Lumen Gentium 34 et 10) (CEC 901). « Ainsi tout laïc, en vertu des dons qui lui ont été faits, constitue un témoin et en même temps un instrument vivant de la mission de l’Eglise elle-même « à la mesure du don du Christ » (Ep 4, 7), (LG 33). (CEC 913).

Sainte Vierge Marie, Notre Dame du recouvrement au Temple, apprends-nous à toujours rechercher l’essentiel, les biens spirituels, la patience, la persévérance dans les épreuves, à chercher à toujours mieux connaître et aimer notre Dieu, à demeurer à l’écoute de sa Parole, à la respecter et agir selon cette Parole. Apprends-nous à vivre entièrement tournés vers Dieu et le service des autres sous le regard de ton Fils Jésus.


A la fin de chaque dizaine, il est bon de prier l’oraison demandée par la Sainte Vierge à Fatima :

« Ô mon Jésus, pardonne-nous nos péchés, préserve-nous du feu de l’enfer et conduis au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de Ta Miséricorde. » et comme nous avons l’habitude à la Communion Marie Porte du Ciel la prière qu’aimait dire Yvonne-Aimée de Malestroit : « O Jésus, Roi d’amour, j’ai confiance en ta miséricordieuse bonté »


Nous laissons la conclusion de cette catéchèse sous forme de prière à saint Louis-Marie Grignon de Montfort qui a mis en lumière les bienfaits du Rosaire : « Le Rosaire nous élève insensiblement à la connaissance parfaite de Jésus Christ, purifie nos âmes du péché, nous rend victorieux de tous nos ennemis, nous rend la pratique des vertus facile, nous embrase de l’Amour de Jésus Christ, nous enrichit de grâces et de mérites, nous fournit de quoi payer toutes nos dettes à Dieu et aux hommes et enfin nous fait obtenir de Dieu toutes sortes de grâces »


De tels bienfaits ne peuvent nous laisser indifférents. Ils ont surtout le mérite de nous prouver à quel point unir notre prière à celle de Marie nous unit profondément à la Trinité tout entière.


Fin de l'article

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